LES NOUVEAUX SONS ANGLAIS ET LA
CONTRE-CULTURE AMERICAINE, 1962/1970
1-LES
NOUVEAUX SONS ANGLAIS
Années extraordinairement créatives dans tous les
domaines : révolution culturelle et morale, période anticonformiste :
rejets des traditions et des règles.
Références : blues noir,
pionniers du rock and roll, littérature
française C.BAUDELAIRE, A.RIMBAUD,
A.MALRAUX, gourous indiens, .MARX, TROTSKY, MAO.
Rejet de l’ancien monde :
l’idéologie globalement anti-autoritaire a gagné la jeunesse : la musique
rock témoigne de ce changement.
Le monde du début des années 60
est difficile : guerre froide, guerre du Vietnam…
Les jeunes veulent un
nouveau monde « peace and
love » qui sera porté par la musique rock.
Le rock and roll est mort, il
s’est dilué dans des styles édulcorés comme le twist ou la variété et ses
idoles sont fatiguées.
A partir de 1962 les Beatles
relancent le mouvement de refonte esthétique de la musique occidentale, c’est
l’explosion de la Pop Music avec son cortège de styles :
Alternance Angleterre/USA pour
la créativité.
L’Angleterre prend le relais du rock and
roll : Pop Music (Beatles, Rolling Stones)
Blues Boom (E. Clapton, J. Beck..)
Rock
Mod ( Who )
USA: folk rock, protest song, country rock,
blues rock,rock progressif, jazz rock, soul music.
LES COURANTS
Les Beatles « le
miracle ».
Synthèse entre le rythme et le dynamisme du
premier rock et la tradition chorale anglaise : goût pour les mélodies
soignées. Couleur instrumentale nouvelle : instruments autres (cordes
frottées, cuivres….) que le groupe rock traditionnel ( basse, batterie, guitare
électrique, chant).
Leur anticonformisme contenu fait d’eux la
référence esthétique de base des années 60.
« A day in a
life » Beatles
Dans leur sillage des groupes
de garcons (boys bands ) se multiplient en variant les recherches
musicales, les Kinks, les who, the
Animals, Les Rolling Stones etc…
« Honky tonk woman »
Rolling Stones
Le mouvement Pop anglais.
Dans l’aspiration des Beatles, les groupes anglais de pop
détrônent avec succès le rock and roll en très peu de temps. Les caves
s’ouvrent aux nouveaux rockers qui développent une musique plus proche de la
chanson populaire anglaise, des ses racines galloises, écossaises, de ses
habitudes mélodiques et chorales.
A la fin de l’année 1961 on
dénombre 350 groupes à Liverpool. Par la suite le phénomène s’étend à toute
l’Angleterre en 2 tendances :
Lignée des Beatles .
Lignée des Rolling
Stones : raviver la flamme éteinte du rock and roll « sauvage «
des années 54/55 en exploitant le blues et le rhythm and blues.
Le mouvement Mod.
A l’écart de la musique pop commerciale (classes
moyennes).
Les Mods : jeunes ouvriers
ou chômeurs, principalement de Londres. Musique prolétarienne, simplicité
instrumentale, caractère violemment critique des paroles, description sans fard
de la vie quotidienne et mise en évidence du désespoir banalisé par le chômage,
la délinquance et la pauvreté.
Les grands groupes Mods furent
peu nombreux, le plus célèbre étant les Who.
« My generation » Who
Le blues boom.
Influence
de BB King, R.Johnson, S.Boy.
Exemples : E.Clapton, J.Beck, J.Page,
V.Taylor…
«
Cocaine » Eric Clapton
2-LA
CONTRE-CULTURE AMERICAINE
Le contexte :
Au début des années 1960 :
Politique : guerre froide,
recul de l’influence américaine. Dès 1961 début de l’escalade au Vietnam, 1963 assassinat de J.F.KENNEDY, Gagarine premier
homme dans l’espace, les soviétiques construisent le mur de Berlin,
infiltration généralisé du communisme.
Société : aggravation du
problème noir, non évolution des mœurs puritaines, la cause féminine progresse
en Europe mais pas en Amérique.
Culture : affaiblissement
du rock and roll, du cinéma hollywoodien et de la littérature (Hemingway
suicidé en 1961)
La première place : les
anglais pour la musique les français pour le cinéma (nouvelle vague), URSS
politiquement.
Le réveil :
Il viendra de la jeunesse qui
va construire en un temps record une culture nouvelle bâtie sur la colère,
l’idéologie révolutionnaire utopiste (hippies) et un nouvel humanisme.
Révolution dans les mœurs, rêve
de société, écologie, pacifisme, tiers mondisme, et une musique : la rock
music, avec ses militants ( Joan Baez) ,
ses poètes (Bob Dylan), ses grands créateurs (Jimi Hendrix) et ses martyres
(Jim Morrison, Janis Joplin).
1 Les
fondamentalistes :
Le mouvement folk 1961/65.
Remise au goût du
jour des musiques traditionnelles. 2 courants, le folk « blanc »
(country music) et le blues effacé par la vague du rock and roll.
Le folk rock 1965/70.
Electrification de la musique acoustique des origines (Bob
Dylan). Harmonies et paroles traditionnelles , rythmiques à la manière rock
avec ses instruments obligés comme l’harmonica hérité du blues rural.
Autres artistes : Neil Young, Simon and
garfunkel.
« Blowin
in wind » Bob Dylan
2 Les expérimentateurs.
Psychédélisme et mouvement hippie 1966/70.
Janvier 1967, 460 000 jeunes de 19 à 23 ans combattent au
Vietnam (1 million en 1970). Les pertes sont lourdes, la jeunesse s’oppose, la
contestation étudiante apparue sur les campus californiens se généralise.
Naissance du protest song, concerts publics en plein air, drogues.
Le rock west
coast
Jefferson Airplane:
référence permanente au délire poétiques des grands anciens, influence des
symbolistes français, Rimbaud, Baudelaire, peintres surréalistes ( Dali,
Miro..)
« Somebody to
love » Jefferson Airplane
3 Love génération.
Grateful
Dead et Doors, pessimisme violence et désillusion : génération
idéaliste vaincue par les réalités.
« Riders on the
storm » Doors
Autres artistes : Frank Zappa.
4 Les créateurs .
Un artiste
domine cette période : Jimmy Hendrix. Inventivité, recherches sonores
permanentes, très grand technicien de la guitare, il influencera de nombreux
musiciens de la génération suivante.
« Purple
Haze » et « All along the whatchtower » J. Hendrix
5 La soul music.
Le chant des ghettos : amplification des luttes du
peuple noir, Martin Luther King, Malcom X, assassinés à la fin des années 60.
Otis Redding, James Brown, Ray
Charles, Aretha Franklin.
“ What I say” Ray
Charles
“ Sex
machine” James Brown
Bonus:
“Hoockie
coockie man” Muddy Waters
“Johnny
B good” Chuck Berry
Jean-Luc
Ginestet